dimanche 7 mars 2010

Exposition et performance de Sarah Nassar



Sarah Nassar
dessin et danse butô
performance solo danse butô à 19h30 (vendredi et samedi),
exposition ouverte de 14h à 21h

Dessins de Sarah Nassar.

"Ma démarche est avant tout intuitive. Je joue avec ce qui m’échappe, avec le risque du ratage, avec les chemins tortueux, les repentirs sur lesquels je prends appui pour créer le mouvement du corps. Les corps se multiplient, se mêlent, se superposent, et se détachent comme si l’image du (des) corps venait figurer les bégaiements d’un geste toujours insuffisant. L’accident de parcours fait partie intégrante du jeu et c’est de lui que naît la tension nécessaire à l’acte créateur ; l’erreur c’est l’inconnu vers lequel la création m’amène à m’aventurer.

Jouant des limites entre le visible et l’invisible, entre le clair et l’obscur, entre la ligne qui contourne le corps et l’ombre qui rentre dans le volume, dans la chair, entre le fini et le non fini, ce qui ferme et ce qui ouvre, entre le réalisme du corps et sa déformation, je cherche un équilibre. Des visages et des corps se dévoilent et s’effacent les uns derrière les autres. Représentation des états du corps et de l’être, de nos désirs secrets, de nos peurs, de nos pulsions et de nos sensations, de nos multiples facettes, du mouvement et du temps qui nous traversent, le dessin accepte de voir et de laisser voir l’Autre côté."

Exposition les vendredi 12 et samedi 13 mars, de 14h à 21h.


La danse Butô.

Le corps dans la danse Butô n’est plus ce corps social, ce corps «civilisé», éduqué à se tenir droit, à marcher droit, dans le respect des règles de pudeur, dans la contenance des émotions brutes qui le traversent … à travers la danse le corps cherche à retrouver un désir de bouger plus ancestral, une vitalité première, essentielle, qui le ramène au fondement de son espèce. Dans l’attente de l’impulsion juste qui le fait se mouvoir dans l’espace, ce corps dénudé, vidé autant que possible des attentes et des lois du mental, cherche cette présence pure, impersonnelle, qui se laisse traverser, transformer par l’énergie du moment. Attentive à l’instant présent comme un animal aux aguets, le corps est à l’écoute du moindre geste, du moindre son, de la moindre sensation, et dans ce « moindre », dans cet infiniment petit, laisse jaillir l’énergie. De la lenteur à la vivacité, l’énergie est contenue jusqu’à son débordement. L’expressivité émerge comme un trop plein qui s’échappe du corps et lui échappe. C’est dans cet « échappement », à la lisière du geste incontrôlé, que le corps se fraye un chemin, un passage, et qu’ainsi le jeu se met en branle. (Sarah Nassar)

Performance les vendredi 12 et samedi 13 mars, à 21h (durée 30mn).